Rp solo / Sans nom / Rp solo

Debout sur un tronc de charme, nous regardâmes les autres se battre. Baissant les yeux pour ne pas nous blesser, nous avions honte, honte de notre patrie qui, après tant et tant d'années de travail acharné, finissait immaculés de sang par leur propre œuvre.

L'un de nous leva les yeux vers l'autre versant de la colline, des iops, des sacrieurs, et des écaflips étaient prêts à sonner la charge pendant que les autres étaient déjà sur le champ de bataille, dominés par la folie de vaincre aucun d'entre eux ne reculèrent devant le danger qui les menaçaient.

Notre maitre pandawashu s'avança calmement, leva son bâton vers le ciel, nous regarda fixement l'un après l'autre et frappa trois violents coups de bâton sur le sol humide de pandala.
Il était l'heure, nous nous regardâmes inquiet ne pensant plus les revoir un jour et, pourtant nous avançâmes dans l'épais brouillard qui se profilait devant nous.
Il n'eut plus aucun bruit pendant 10 minutes, le temps nous paraissaient long, trop long...

"La guerre... créée de toute pièce par le dieu iop pour s'amuser entre deux kralamours, elle n'a fait que détruire des vies entières, brisée des familles..." murmurais-je entre mes dents.

Devant nous ils n'étaient plus qu'une bonne dizaines à lutter, sentant leurs forces les abandonnés certains fuyaient comme des bouftous apeurés par ce qui n'était que des pandawas...

"Victoire" cria l'un des nôtres en brandissant sa hache vers les cieux.
En tournant mon regard, une pandalette était assise fixant son regard sur le corps inerte d'un valeureux écaflip d'amakna.
Je m'assis à ses côtés, fixant le même point je commençais à lui parler:

"Cette guerre n'est que pur folie" lui dis-je "nous croyons tous se battre pour la juste cause alors que, tout le monde connait la vérité."

Une larme de plus coula sur sa joue, elle posa sa hache sur le sol et m'expliqua:

"Mon frère est mort sous ma lame, je ne me le pardonnerais jamais, il était tout pour moi."

Le temps passa paisiblement près d'elle à essayer de la consoler, de l'écouter et, de comprendre.
Son frère était un maitre rekop, maitrisant à merveille ses dagues, il se fit engagé de force dans l'armée écaflips, serait-ce là la seuls raison qu'il se trouve ici au même moment que sa sœur ? Je n'y cru pas un mot.
Rentrant au camp elle décida de partir seul et disparut d'une marche faible derrière la colline encore rouge sanguine.
"Elle est déjà loin maintenant" me murmura un jeune pandawa d'un air moqueur
Et pourtant, cette affaire me trotta dans la tête quelques temps, malgré les hectolitres de bières que j'ingurgitai, les questions devenaient de plus en plus persistantes et incongrus.

"Bien, je vous ait convoqué aujourd'hui car notre 42eme commandant d'infanterie jeté a succombé de ses blessures hier soir à 23H32"

Un brouhaha intense inonda la réunion, nous entendions quelques pleures au fond de la salle. Le maitre pandawashu mit fin à ce tintamarre par un grand coup de poing sur son bureau puis, continua:

"Toutes mes condoléances vont vers sa famille mais, ce coup de grâce sera le dernier je vous le jure, prenez vos pelles et vos pioches, nous allons détruire ce pont"

Pas un bruit, pas une parole sortit de la salle ce soir là, une œuvre incommensurable créé par nos ancêtres détruite juste, à cause d'une guerre, une pitoyable guerre.

Nous partîmes donc pelles et pioches en mains pour une destruction massive au gout amère mais, sur la route, la fulgurante pensée de cette jeune pandalette disparaissant en pleure derrière la colline refît surface. Le corps de son frère pale, inerte, en décomposition était encore sur la rive, je n'arriva pas à me détourner de cette vu atroce de la soirée.

Un bout de bois parti dans l'eau, puis un autre et, un autre encore. Petits, pauvres petits bouts de bois tachés de sangs, l'un plus rouge que l'autre, l'autre entaillé par des coups d'épées...

Je sortit enfin de ma transe dû au travail acharné lorsque qu'une musique vint me titiller les oreilles au travers le large feuillages de la côte de Pandala. Cette musique ne m'était pas désagréable et, au contraire je me vit pousser des ailes jusqu'au point de me faire remonter les bretelles:

"Ce n'est pas en fermant les yeux que nous regagnerons la paix mais, si tu comptes vraiment flemmarder sur ton sort, une place à l'ombre t'attend de l'autre coté de ce pont"

Le dos plié, les mains crispées, cette musique qui m'envoutait, je levais la tête tout les dix minutes pour tenter d'échapper au regard noir de mon maitre pandawashu, lui biensûr, il avait compris mais, la musique ne l'atteignait pas. Il me regarda, calmement, puis, il sourit legerment et se retourna en regardant le ciel, je n'ai jamais compris pourquoi il m'avait laissé partir cette nuit là et, pourtant, en quelques secondes, le jeune pandawa s'était envolé, suivant les notes envoutante de cette délicate musique.


Je ne sais plus pourquoi ni comment ce soir là je m'était dirigé vers ce bâtiment. Glacé par le vent frigostien, toujours cette musique en tête, la langue sèche, j'entrais...

Le sol était jonché de livres, l'un parlait d'un champignon hallucinogène capable, si on le mange, de nous faire voir dans le passé. L'autre ici parlait de notre monde, de ses légendes et ses secrets. désespéré de ne plus pouvoir sortir de là, j'ouvris le troisième ouvrage partiellement déchiré ou les premiers mots m'intriguèrent fortement:


"Ici, il n'y a rien"

D'un coup d'un seul, je me mis à rire nerveusement. Comme si après tout se chemin parcouru, mon résultat serait ces quelques mots. Après quelques minutes à vouloir hurler au monde mon mécontentement, je repris calmement ma lecture:

"De nos griffes était né jadis un monde, de mon maitre se monde fleurira bientôt et, de mon souffle il est aujourd'hui temps d'y laisser ma marque. loin de tout, loin du cosmos, nous nous tarons au service de notre maitre...Je me nomme H..iob....s"

D'un grand soupir je fit défiler les pages, blanches pour certaine, illisibles pour d'autres.
Je fini par m'endormir sous un ciel rouge sang, noir de colère et vert d'amertume.





Toute la nuit j'essayais de comprendre, comprendre si cela fesait de moi un traitre de la pire espèce, comprendre si de l'autre coté de ce pont, qui maintenant n'existait plus, le peuple hurlait mon nom brandissant leurs haches. Savoir si mon maitre pandawashu ne m'avait juste que testé, ou si il m'avait encouragé...

Le matin fit entouré d'une légère brume blanchâtre, pious et sousouris gambadaient naïvement. Je refermais le livre pleins de remords, ce matin là était différant. Je me sentais attiré dehors tel un oisillon sortant du nid. Il faisait doux, nostalgique, ne donnant plus envie de regarde en arrière. Le livre sous le bras, les paupières lourdes, j’ouvris la porte et avançais.

La route se faisait longue, des arbres immenses jonchaient la colline. Quelqu'un s'approcha près de moi. Encapuchonné, il leva le doigt vers le livre que je portais et prononça d'une voix grave:

"Ce livre, le livre que tu tiens ne te serviras pas pour ta quête. Tu ferais
mieux de me le donner, gentillement."

J'ignorais tout de ma quête. J'ignorais même si j'en avait vraiment une.
D'un signe de tête je refusai, comme-ci ces quelques lignes allaient sauver ma situation.
Ma main se crispa en santant la lame de mon adversaire sortir de son fourreau...
Le défi armé n'était pas dans ma nature mais je ne pouvais que remercier mon maitre de me l'avoir enseigné.
Sans un mot, il s'avança rapidement vers moi avant que je ne puisse saisir ma hache. Sa bouche effleura mon oreille et il me susurra d'un sourire: "Traitre"
Mon sang ne fit qu'un tour, "déjà ?" pensais-je quand je découvrit que, même ici, mon nom était connu de tous. La panique commençait à monter en moi et je n'eu pas le choix que de l'affronter.
Le combat fit donc rage, à croire que j'étais le seul ici à me demander si cela en valait vraiment la peine. Nos deux lames s'entrecroisèrent chacun voulant désarmer l'autre de toute ses forces.
Il était rapide, trop peut-être. La hache des Pandawa n'est pas faite pour les combats singulier, c'est une arme de berzeker, de bourreau. Il se mit à me tourner autour sans pour autant me toucher...
Après plusieurs minutes de danse macabre, je ne comprenais toujours pas comment cette machine de guerre ne m'avait pas portée un seul coup.
Le combat pris fin, exténué , je ne l'avais pas touché une seul fois car dans un murmure, il disparu dans un nuage de cendre bleuté .


Abasourdit, je repris ma hache avec une grande impression d'insécurité , je ne savais toujours pas où aller me mener ma route mais, une chose était sure, elle n'allait pas être de tout repos...